Oubliez tout ce que vous savez sur les jeux de baston : Fading Afternoon débarque, et il n’est pas là pour compter les points, mais pour compter les jours qui te restent à vivre. Oui, ici, tu incarnes Seiji Maruyama, un yakuza fraîchement sorti de taule, aussi fatigué qu’un vieux Nokia, et condamné par une maladie qui fait fondre ta barre de vie plus vite qu’une glace au soleil d’Osaka.

Entre uppercuts et crise existentielle
Imaginez un beat’em up où vous passez autant de temps à cogner des voyous qu’à… fumer une clope, vous raser, ou squatter sur un trottoir à contempler la pluie. Vous voulez casser des bouches ? Très bien. Mais vous pouvez aussi juste vous asseoir sur un banc, laisser pousser votre barbe et regarder les PNJ ignorer votre misère. Le jeu intègre même un bouton dédié pour griller une cigarette, histoire de bien sentir la mélancolie couler dans vos veines pixelisées.
Chaque matin, Seiji se réveille avec moins de points de vie. Le temps file, la mort approche, et il doit choisir : reprendre le contrôle des quartiers pour le clan ou profiter de ses derniers jours à la pêche, au casino, ou à draguer dans un love café. Bref, c’est la version vidéoludique d’un dimanche soir pluvieux, mais avec des katanas et des costards trop larges
Un jeu pour les vrais, pas pour les pressés
Ici, pas de GPS, pas de tuto qui te tient la main. Tu veux descendre l’escalier ? Bonne chance, il faut trouver le bon bouton. Tu veux sauvegarder ? Oublie, la vie n’a pas de sauvegarde, camarade. Fading Afternoon te balance dans Osaka sans mode d’emploi, et c’est à toi de survivre, ou de t’effondrer en toussant du sang sur le trottoir
Baston, jazz, et pixel art dépressif
Côté baston, c’est du classique à la River City Ransom : combos, projections, esquives… mais avec une ambiance de film noir japonais. La DA pixel art est sublime, la musique jazzy vous donne envie de marcher sous la pluie en pensant à vos erreurs de jeunesse, et chaque détail respire la passion du développeur Yeo, qui a même embarqué son père dans l’aventure pour dessiner les pixels.


Verdict : chef-d’œuvre ou trip chelou ?
Fading Afternoon n’est pas là pour te divertir gentiment. C’est un jeu qui te colle une claque existentielle, te fait réfléchir sur la finitude, la solitude, et la beauté des petits riens. C’est lent, parfois absurde, souvent touchant, et définitivement unique. Si tu veux un Yakuza sauce indie, mélancolique et décalé, fonce. Sinon, va jouer à Candy Crush et laisse les vrais vivre leur crépuscule pixelisé en paix.
Fading Afternoon (sur Steam) : le seul jeu où tu peux mourir d’ennui… ou de la plus belle baston de ta vie.